Meningo-Rhombencéphalite à Epstein-Barr virus (EBV) : à propos d’un cas - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
Les atteintes neurologiques dues à Epstein-Barr virus (EBV) sont rares notamment chez les sujets adultes et immunocompétents. La primo-infection ou sa réactivation se compliquent de manifestations neurologiques chez environ 5 % des patients, Nous illustrons par un cas.
Observation |
Nous rapportons le cas d’une fille de 18 ans, en attente de dialyse pour une insuffisance rénale terminale sur une maladie de Berger (glomérulonéphrite à dépôt mésangiaux d’IgA) diagnostiquée en mai 2018, pris en charge initialement par une corticothérapie au long court selon le protocole de Pozzi. Elle a été hospitalisée en Néphrologie pour une asthénie associée à des céphalées, photophobie, troubles de la marche dans un contexte de fièvre à 39°. L’examen neurologique a objectivé un syndrome méningé, un nystagmus central, un syndrome pyramidal droit irritatif, une névralgie du V droit, une diplopie binoculaire. L’IRM encéphalique n’a pas montré d’anomalie particulière mais la ponction lombaire a ramené un liquide céphalo-rachidien peu trouble avec 135 éléments nuclées à prédominance neutrophiles (78 %), normoglycorachie et sans hyper protéinorachie. La PCR (polymérase chain reaction) de l’EBV est revenue positive dans le LCR avec une charge virale élevée permettant de poser le diagnostic de méningo-rhombencéphalite à EBV. L’évolution fut favorable, sans traitement antiviral.
Discussion |
Le tableau clinique le plus fréquent au virus EBV reste celui d’une méningite lymphocytaire bénigne. La pathogénie est principalement due à des phénomènes indirects immuno-allergiques avec infiltrat périvasculaire de lymphocytes parfois atypique. La PCR EBV dans le LCR apporte une aide diagnostique importante et permet d’éviter des traitements prolongés par les antiviraux. Néanmoins le traitement de ces formes neurologiques par le Ganciclovir, connue pour sa bonne activité en vitro, assure une évolution favorable.
Conclusion |
Les primo-infections à EBV sont exceptionnelles à l’âge adulte de l’ordre de 1 à 1,5 %, de rares cas de rhombencéphalites et des cérébellites ont été décrits. Le traitement n’est absolument pas codifié mais un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate sont nécessaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Méningite virale, Rhombencéphalite, Epstein-Barr virus (EBV)
Plan
Vol 176 - N° S
P. S107 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?